Archéologie

L'archéologie est une discipline scientifique dont l'objectif est d'étudier et de reconstituer l'histoire de l'humanité depuis la préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine à travers la totalité des vestiges matériels ayant subsisté...



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Définitions :

  • Étude scientifique des vestiges de la vie et des activités dans les anciennes civilisations. On nomme archéologue la personne qui fait de l'archéologie. (source : collectionscanada.gc)
  • personne qui fait du tire à l'arc chez elle; (source : www3.sympatico)
  • L'archéologie est une science humaine dont l'objet d'étude est la totalité des traces matérielles laissées par les hommes... (source : noyau.servegame)

L'archéologie est une discipline scientifique dont l'objectif est d'étudier et de reconstituer l'histoire de l'humanité depuis la préhistoire jusqu'à l'époque contemporaine à travers la totalité des vestiges matériels ayant subsisté et qu'il est quelquefois indispensable de mettre au jour (objets, outils, ossements, poteries, armes, pièces de monnaie, bijoux, vêtements, empreintes, traces, peintures, bâtiments, infrastructures, etc. ).

L'archéologue, dans une approche diachronique, prend par conséquent la majeure partie de sa documentation à travers des travaux de terrain (prospections, sondages, fouilles) par opposition à l'historien, dont les principales sources sont des textes. Les documents rédigés sont cependant fréquemment utilisés avec profit en archéologie quand ils sont disponibles et conservés.

Le mot «archéologie» vient du grec ancien ἀρχαιολογία[1] et est constitué à partir des racines ἀρχαίος = ancien et λόγος = mot/parole/discours.

L'archéologie est pluridisciplinaire : Si les archéosciences relèvent par essence des sciences humaines, elles font aussi appel à une panoplie de méthodes venant des sciences naturelles et sciences de la Terre surtout dans le domaine des datations (14C, dendrochronologie, thermoluminescence, palynologie, la xylologie -anthracologie, archéozoologie, etc. ).

Origines et définition

Vue en coupe d'un tholos de Mycènes, le «trésor d'Atrée»

Dans l'«Ancien Monde», l'archéologie a eu tendance à se concentrer sur l'étude des restes physiques, les méthodes employées pour les mettre au jour et les fondements théoriques et philosophiques sous-tendant ces objectifs.

La discipline prend sa source dans le monde des Antiquaires et dans l'étude du latin et du grec ancien, qui l'inscrivent naturellement dans le champ d'étude de l'histoire.

Aux États-Unis et dans un nombre croissant d'autres régions du monde, l'archéologie est le plus souvent dévolue à l'étude des sociétés humaines et est reconnue comme l'une des quatre branches de l'anthropologie. Les autres branches de l'anthropologie complètent les résultats de l'archéologie d'une façon holistique. Ces branches sont :

D'autres disciplines complètent aussi l'archéologie, comme la paléontologie, la paléozoologie, la paléo-ethnobotanique, la paléobotanique, la géographie, la géologie, l'histoire de l'art et la philologie.

L'archéologie a été décrite comme un art qui s'assure le concours des sciences pour éclairer les sciences humaines. L'archéologue américain Walter Taylor a affirmé que «l'archéologie n'est ni l'histoire ni l'anthropologie. Comme discipline autonome, elle consiste en une méthode et un ensemble de techniques spécialisées conçues pour rassembler, ou à «produire» de l'information culturelle» [2].

L'archéologie cherche à comprendre la culture humaine à travers ses vestiges matériels quelle que soit la période concernée. En Angleterre, les archéologues ont ainsi mis au jour les emplacements oubliés depuis longtemps des villages médiévaux abandonnés après les crises du XIVe siècle mais aussi ceux des jardins du XVIIe siècle évincés par un changement de mode. Au cœur de New York, des archéologues ont exhumé les restes d'un cimetière renfermant les dépouilles de 400 africains et datant des XVIIe et XVIIIe siècle.

L'archéologie respectant les traditions est reconnue comme l'étude des cultures préhistoriques, cultures qui existaient avant la naissance de l'écriture. L'archéologie historique est l'étude des cultures qui ont développé des formes d'écriture.

Lorsque l'étude concerne des cultures assez récentes, observées et étudiées par des chercheurs occidentaux, l'archéologie est alors intimement liée à l'ethnographie. C'est le cas dans une grande partie de l'Amérique du Nord, de l'Océanie, de la Sibérie et de l'ensemble des régions où l'archéologie se confond avec l'étude de traditions vivantes des cultures en questions. L'homme de Kennewick apporte ainsi l'exemple d'un sujet d'étude archéologique en interaction avec la culture moderne et des préoccupations actuelles. Lors de l'étude de groupes qui maîtrisaient l'écriture ou qui avaient des voisins qui la maîtrisaient, histoire et archéologie se complètent pour permettre une compréhension plus large du contexte culturel global, et l'étude du mur d'Hadrien nous en apporte un exemple.

Importance et validité d'application

L'archéologie représente fréquemment l'unique moyen de connaître le mode de vie et les comportements des groupes du passé. Des milliers de cultures et de sociétés, des millions de personnes se sont succédé au cours des millénaires, pour lesquels il n'existe aucun témoignage rédigé — aucune histoire — ou presque. Occasionnellemen, les textes peuvent être incomplets ou peuvent déformer la réalité.

L'écriture telle qu'on la connaît actuellement est apparue il y a uniquement 5 000 ans à peu près et elle n'était utilisée que par quelques civilisations technologiquement avancées[3]. Ce n'est évidemment pas par hasard que ces civilisations sont assez bien connues : elles ont fait l'objet de recherches de la part des historiens depuis des siècles, alors que les cultures préhistoriques ne sont étudiées que depuis le XIXe siècle. Mais même dans le cas d'une civilisation utilisant l'écriture, de nombreuses pratiques humaines importantes ne sont pas enregistrées. Tout ce qui concerne les éléments fondateurs de la civilisation - le développement de l'agriculture, des pratiques culturelles, des premières cités - ne pourra être connu que par l'archéologie.

Inscription sumérienne, XXVIe siècle av. J. -C. à peu près.
Présents du Grand et Puissant de Adab à la Grande Prêtresse, à l'occasion de son élection au temple.

Même lorsque des témoignages rédigés existent, ils sont toujours incomplets ou plus ou moins biaisés. Dans de nombreuses sociétés, n'étaient alphabétisés que les membres d'une élite sociale, comme le clergé. Les documents rédigés de l'aristocratie se limitent fréquemment à des textes bureaucratiques concernant la cour ou les temples, ou alors à des actes notariés ou des contrats. Les intérêts et la vision du monde de l'élite sont fréquemment assez éloignés de la vie et des préoccupations du reste de la population. Les rédigés produits par des personnes plus représentatives de la totalité de la population avaient peu de chance d'aboutir dans les bibliothèques et d'y être préservés pour la postérité. Les témoignages rédigés ont par conséquent tendance à refléter les parti pris, les idées, les valeurs et peut-être les tromperies d'un petit nombre d'individus, correspondant le plus souvent à une fraction infime de la population. Il est impossible de se fier aux rédigés comme seule source d'information. Les vestiges matériels sont plus proches d'une représentation fiable de la société, même s'ils posent d'autres problèmes de représentativité tels que les biais d'échantillonnage ou la conservation différentielle.

Au-delà de leur importance scientifique, les vestiges archéologiques peuvent avoir une signification politique pour les descendants des groupes qui les ont produits, une valeur matérielle pour les collectionneurs ou simplement une forte charge esthétique. Aux yeux du grand public, qui fréquemment méconnait le cadre juridique de la matière (droit de l'archéologie, code du patrimoine), l'archéologie est fréquemment associée à une recherche de tels trésors esthétiques, religieux, politiques ou économiques plutôt qu'à une reconstitution des modes de vie des sociétés passées. Ce point de vue est souvent conforté dans les œuvres de fiction telles que Indiana Jones et les Aventuriers de l'arche perdue, La Momie ou Les Mines du roi Salomon, fort heureusement particulièrement éloignées des préoccupations effectives de l'archéologie moderne.

Méthodes d'études

Historique

Pot en jade et en métal datant du XVIIIe siècle (règne Qianlong de la Dynastie Qing en Chine).

L'histoire de l'archéologie est marquée par une professionnalisation croissante mais aussi par l'utilisation d'une gamme de techniques de plus en plus large afin d'obtenir le plus de données envisageables des sites étudiés.

Les fouilles de monuments anciens et la collecte d'antiquités existe depuis des millénaires mais elles avaient principalement pour objectif la mise au jour de vestiges présentant une valeur marchande ou esthétique.

Ce n'est qu'à partir du XIXe siècle qu'a débuté l'étude systématique du passé à travers les vestiges matériels. La fondation de l'Institut de correspondance archéologique (Istituto di corrispondenza archeologica) à Rome en 1829, par Eduard Gerhard et d'autres, est une étape importante. Les méthodes de l'archéologie furent développées à la fois par des amateurs intéressés et par des professionnels, dont Augustus Pitt Rivers et William Flinders Petrie.

Ce processus s'est poursuivi au XXe siècle par des personnes telles que Mortimer Wheeler, dont l'approche fortement disciplinée de la fouille contribua à perfectionner énormément la qualité de la documentation archéologique.

En archéologie préhistorique, des méthodes spécifiques d'enregistrement ou de fouille ont été développées surtout par Georges Laplace [4], [5] ou André Leroi-Gourhan [6].

Le développement de l'archéologie urbaine puis de l'archéologie préventive a joué un rôle important, tout comme celui de l'archéométrie, qui a fortement augmenté la quantité de données qu'il est envisageable d'obtenir.

Théories archéologiques

Approches théoriques

L'archéologie et son écho dans le public

Diversité des découvertes archéologiques

Article détaillé : Découvertes archéologiques.

Rappels terminologiques

Ces termes importants se rapportant à l'archéologie sont fréquemment mal utilisés.

Les études d'archéologie (archéosciences)

Article détaillé : Études d'archéologie.

Bibliographie

Liens externes

Notes et références

  1. Le mot est employé dans le sens d'un savoir et d'un discours sur le passé par Platon dans Hippias majeur.
  2. Une étude de l'archéologie, American Anthropological Association (1948).
  3. Pour mémoire, Homo sapiens existe depuis au moins 200 000 ans et le genre Homo est apparu il y a plusieurs millions d'années.
  4. Laplace, G. et Méroc, L. (1954) - «Application des coordonnées cartésiennes à la fouille d'un gisement», Bulletin de la Société Préhistorique Française, t. LI, pp. 58-66.
  5. Laplace, G. (1971) - «De l'application des coordonnées cartésiennes à la fouille stratigraphique», Munibe, XXIII, pp. 223-236.
  6. Leroi-Gourhan, A. et Brézillon, M., Eds. (1972) Fouilles de Pincevent - Essai d'analyse ethnographique d'un habitat magdalénien (la section 36) , Paris, VII° supplément à "Gallia Préhistoire", CNRS.

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