Deir el-Médineh

Deir el-Médineh est le nom arabe d'un village de l'Égypte antique où résidait la confrérie des artisans chargés de construire les tombeaux et les temples funéraires des pharaons et de leurs proches durant le Nouvel Empire.



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Site égyptologique - XVIIIe dynastie égyptienne - XIXe dynastie égyptienne - XXe dynastie égyptienne - Lagides

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Définitions :

  • Deir el Medineh, Deir al Medineh, Deir al Medina, Deîr el Médinâh (source : egypte.web361)

25°43′N 32°36′E / 25.717, 32.6

Cartouche lieux.jpg
Article de la série Lieux égyptiens
Lieux
Nomes / Villes
Monuments / Temples
Région
Basse-Égypte / Moyenne-Égypte
Haute-Égypte / Nubie
Localisation
Egypt Karnak test.png
Deir el-Médineh
Coordonnées géographiques : 25°43'N , 32°36'E



Deir el-Médineh (ou Deir al-Médîna) est le nom arabe d'un village de l'Égypte antique où résidait la confrérie des artisans chargés de construire les tombeaux et les temples funéraires des pharaons et de leurs proches durant le Nouvel Empire (de la XVIIIe à la XXe dynastie). Le site se situe sur le chemin qui mène du Ramesséum à la vallée des reines.

Son nom antique, Set Maât her imenty Ouaset, veut dire «La place de Maât (ou Place de vérité) à l'occident de Thèbes». En effet, le village se trouve à l'ouest de Thèbes, sur la rive opposée du Nil. Le nom arabe de Deir el-Médineh veut dire «le couvent de la ville» car, à l'époque de la conquête de l'Égypte par les arabes, le temple du village avait été converti en église chrétienne. Peut-être n'est-ce qu'une légende, mais les artisans vénéraient Amenhotep Ier (-XVIe siècle) comme fondateur et protecteur de la confrérie.

Village de Deir el-Médineh

Les habitants de Deir el-Médineh sont à l'origine d'une grande partie des tombes de la vallée des rois et des temples funéraires qui longent la rive ouest du Nil. Ils sont entre autres à l'origine des tombes des Aménophis, des Thoutmôsis, des Ramsès et du plus médiatique des pharaons, le jeune Toutânkhamon. On leur doit aussi le temple monumental d'Hatchepsout sur le site de Deir el-Bahari. Sur le flanc de la colline bordant le village, les tombes des ouvriers ont été construites et décorées par les ouvriers de la nécropole eux-mêmes. On trouve y entre autres les tombes d'Ipy, de Pached, et de Senedjem. Les fouilles ont permis de retrouver la plupart d'ostraca (débris de matériaux sur lesquels on a rédigé ou dessiné) et de papyri, qui renseignent d'une façon détaillée sur la vie quotidienne des ouvriers. Ceux-ci apparaissent comme un personnel particulièrement qualifié de petits fonctionnaires, bien logés, nourris, soignés, bénéficiant d'un statut enviable. Ces grands travaux n'ont par conséquent pas été réalisés, au contraire de une légende tenace, par une population d'esclaves.

Le village fut abandonné, puis pillé, durant la Troisième période intermédiaire qui débuta à la fin du règne de Ramsès XI.

La cime (montagne thébaine)

La déesse Mert-Seger (la cime) était la protectrice du village. Elle résidait au sommet de la pyramide naturelle constituée par un pic de la montagne thébaine (450 m).

Architecture du village

À son apogée, le village couvrait une superficie de 5600 m² et comptait moins d'une centaine d'habitants.

Ceint par une muraille haute de cinq mètres à peu près, percée d'une porte gardée nuit et jour, le village se compose de soixante-dix maisons mitoyennes donnant sur une rue principale. Chaque maison, construite en brique crue sur des fondations de pierre, comprend trois ou quatre pièces : une entrée avec une chapelle surélevée ; une pièce de vie au plafond aussi surélevé et percé de petites fenêtres laissant passer le jour, équipées d'une sorte de capte-vent conçu pour apporter légèrement de fraîcheur à l'intérieur ; une ou deux pièces donnant sur une cour équipée d'un four en argile et servant de cuisine. Ces cours étaient protégées du soleil par des canisses de roseau. Enfin, les maisons étaient complétées par une cave, conçue pour maintenir au frais les denrées alimentaires. Le toit plat formait un espace supplémentaire de couchage et de stockage. Les murs intérieurs étaient enduits et peints de motifs colorés géométriques imitant des tissus décoratifs.

Le mobilier était limité et simple, les pièces étant petites et le bois rare et onéreux. Les vêtements, cosmétiques et objets de valeur étaient entreposés dans des paniers, des pots ou des coffres en bois. Les maisons les plus riches disposaient de lits, de chaises et de tabourets mais dans les plus modestes -la majorité de celles de Deir el-Médineh-, des banquettes en brique crue servaient pour dormir et s'asseoir. Les repas étaient servis sur des plateaux, quelquefois soutenus par des tréteaux mobiles.

Les tombes des artisans étaient hors de l'enceinte et jouxtaient le village.

Un temple de construction ptolémaïque y fut édifié par Ptolémée IV pour les déesses Hathor et Maât.

Équipes de travailleurs

Deux équipes se partagaient les tâches d'aménagement et de décoration des sépultures pharaoniques. Chacune comptait contremaîtres, maçons, peintres, graveurs, sculpteurs, etc. La cité se développa jusqu'à compter sous Ramsès IV quelque 1 200 artisans nourris par une noria de pêcheurs, cultivateurs et porteurs d'eau.

Temples et divinités vénérées à Deir el-Médineh

Divinités vénérée

Temples

Le temple ptolémaïque

D'époque ptolémaïque, le petit temple de Deir el-Médineh (neuf mètres de large sur vingt-deux mètres de long) comporte trois sanctuaires superposés précédés d'un vestibule soutenu par deux colonnes à chapiteau hathorique.

Ici étaient vénérées Amon--Osiris, Amon-Sokar-Osiris et Hathor[1] et on trouve dans un des sanctuaires une très rare représentation de la pesée du cœur devant Osiris qui devait définir si le défunt était apte ou non à entrer dans le royaume des morts.

Bien que fort modeste, le temple est pourvu d'un mammisi, aujourd'hui visible sous la forme d'un renfoncement dans un des murs extérieur du temple, lui même entouré par une enceinte en briques crues typique.

Autres constructions

Outre le temple de Deir el-Médineh, le site est parsemé de fondations d'autres temples plus anciens, surtout le petit temple d'Amenhotep Ier et la chapelle d'Hathor construite par Séthi Ier[2] tandis que d'autres éléments remontent à Ramsès II.

Fouilles archéologiques

Le village fut fouillé par Ernesto Schiaparelli de 1905 à 1909 puis méthodiquement exploré par Bernard Bruyère et Jaroslav Cerny entre 1917 et 1947.

Notes

  1. R. H. Wilkinson, page 190
  2. R. H. Wilkinson, page 189

Références bibliographiques

Voir aussi

En 2000, l'auteur Christian Jacq a rédigé une série intitulée La Pierre de Lumière, traitant exactement de ce village d'artisans. Elle se compose de quatre volumes : Néfer le silencieux, La femme sage, Paneb l'ardent et La place de Vérité.

Liens externes


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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 27/11/2009.
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