Serpentes

Les serpents sont des reptiles au corps cylindrique et allongé, dépourvus de membres apparents. Ils partagent cette dernière caractéristique avec un groupe de vertébrés tétrapodes : les gymnophiones, qui appartiennent au groupe des lissamphibiens.



Catégories :

Serpent - Squamate (nom scientifique) - Bestiaire (iconographie)

Les serpents (sous-ordre des Serpentes) sont des reptiles au corps cylindrique et allongé, dépourvus de membres apparents. Ils partagent cette dernière caractéristique avec un groupe de vertébrés tétrapodes : les gymnophiones, qui appartiennent au groupe des lissamphibiens.

Serpents

On regroupe sous le nom de "serpents" ou "ophidiens" des reptiles tous dépourvus de pattes[1] ; leur corps, recouvert de fines écailles et de plaques cornées, est de forme cylindrique et allongée. Leurs yeux ont des paupières soudées et transparentes qui leur confèrent un regard fixe. Il existe des serpents de toutes tailles et de toutes couleurs. Ils sont tous zoophages ; la majorité sont ovipares mais quelques-uns sont ovovivipares, en particulier dans les régions froides : l'ovoviviparité est certainement une adaptation indispensable à l'endroit où la période estivale est courte. Ainsi la femelle peut mieux régler la température de développement des petits que si elle pondait simplement ses œufs dans le sol. Dans les régions tempérées, les femelles pondent leurs œufs à la fin de l'été, et sont quelquefois incapables de se nourrir suffisamment avant l'hibernation. Les mâchoires fortes peuvent se désarticuler de telle façon que l'animal peut engloutir des proies plus volumineuses que lui. Les crochets peuvent contenir des glandes à venin selon les espèces, pouvant rendre la morsure mortelle. Le serpent, malgré ce qu'on pense, peut sauter jusqu'à plusieurs mètres de hauteur; ceci ne se produit certes pas énormément car il n'utilise cette fonction que pour attaquer une proie plus grande que lui.

La denture des serpents

Selon le type de denture qu'ils possèdent on peut distinguer quatre catégories de serpents :

Dans les deux derniers cas le serpent envenime sa proie avant de l'ingérer ; dans l'ensemble des cas le venin est expulsé des glandes (qui sont quelquefois particulièrement volumineuses comparé à l'animal) par la contraction des muscles mandibulaires adducteurs. C'est aussi une action musculaire qui entraîne lors de la morsure le redressement des crochets horizontaux au repos.

Systématique

Dans la classification phylogénétique qui remplace actuellement la classification classique, le terme de reptile est devenu obsolète. Selon la classification phylogénétique, les serpents appartiennent au groupe des Squamates.
Cependant, ce sont bien les herpétologues qui étudient les serpents.
Plusieurs espèces sont venimeuses.

Python tacquis Antaresia maculosa

N. B.  : la systématique des reptiles et squamates étant en pleine mutation, les classifications proposées peuvent différer selon les sources et les moments.

Selon ITIS : (18 familles)

Selon ADW : (18 familles)

Micrurus tener

Selon NCBI : (19 familles)

Liste à plat des Familles (19 familles)

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Vision Phylogénétique

Apres Lee [2]

Serpentes
Scolecophidia

Leptotyphlopidæ


 

Anomalepididæ



Typhlopidæ




Alethinophidia

Aniliidæ


Alethinophidia
Uropeltoidea

Cylindrophiidæ


 

Anomochilidæ



Uropeltidæ




Macrostomata
Pythonoidea

Pythonidæ



Xenopeltidæ



Loxocemidæ



Cænophidia

Colubroides (Colubroidea)



Acrochordidæ



Boidæ

Erycinæ



Boinæ



Calabaria




Ungaliophiidæ



Bolyeriidæ




Tropidophiidæ






Place des serpents dans le monde animal

Écologie

Python vert Morelia viridis

Les serpents, marins ou terrestres se déplacent par reptation, c'est-à-dire qu'ils utilisent la totalité de leur corps pour se mouvoir. Les serpents dont le corps est important (comme chez les serpents à sonnettes) peuvent aussi se déplacer en ligne droite en alternant un mouvement avant de la peau et un ancrage des écailles du ventre qui sont orientées vers l'extrémité postérieure, suivi d'un mouvement vers l'avant de la partie interne du corps. Dans des lieux plus exigus, certaines espèces utilisent des mouvements d'accordéon ou télescopiques : le serpent ancre son extrémité postérieure par quelques courbes horizontales, étend son corps puis ancre à nouveau son extrémité antérieure et tire la partie arrière vers l'avant. La forme la plus spécialisée de reptation est le roulement ou zigzag latéral qui n'est utilisable que sur des substrats mous et chauds tel que le sable dans le désert. L'animal recourbe son corps en S, pour ne toucher le sable qu'en deux lieux, puis il fait progressivement "glisser" ces deux points de contact le long de son corps, vers l'arrière, en avançant vers l'avant : le déplacement est alors latéral comparé à l'axe du corps. La vitesse des serpents se situe généralement autour d'un maximum de 6 km/h, les mambas constituant une exception notable (bien que les témoignages divergent, il a été attesté que ces serpents atteignent 12 km/h et prétendu de façon moins vérifiable que certains d'entre eux ont été chronométrés à 20 voir 30 km/h) .

La ceinture scapulaire est toujours absente du squelette des serpents, sinon chez certains ophidiens primitifs tels que les Boïdés qui présentent des vestiges de ceinture pelvienne (qui peut servir d'organe excitateur lors de l'accouplement). La colonne vertébrale est constituée de la plupart de vertèbres (160 à 400) particulièrement bien articulées les unes comparé aux autres ; les ondulation du corps sont par conséquent envisageables grâce à cette structure d'une part et d'autre part grâce à l'existence de muscles latéraux qui présentent la particularité d'avoir leurs insertions apophysaires opposées fort éloignées les unes des autres (jusqu'à 30 vertèbres d'écart). La bouche peut se distendre au passage des proies qu'ils capturent. Cette grande ouverture buccale est rendue envisageable car d'une part le carré est une baguette allongée qui s'articule particulièrement en arrière du neurocrâne ; d'autre part la rotation du carré autour de son articulation éloigne particulièrement nettement la mandibule de la mâchoire supérieure. D'autre part un muscle puissant (le "depressor mandibulæ") tendu entre la région temporale et l'extrémité postérieure de la mandibule contribue à abaisser toujours plus ventralement cette dernière. Par conséquent, les serpents sont capables d'avaler des proies énormes : dans l'estomac d'un python de cinq mètres on a trouvé un léopard (préalablement étouffé). D'autre part, les glandes salivaires sécrètent assez de salive pour favoriser l'ingestion des proies en les lubrifiant. L'estomac produit un suc extrêmement acide capable de dissoudre même les dents. Remarquez qu'en dessous de 10 °C, le processus digestif ne peut fonctionner efficacement et le serpent doit régurgiter sa proie ; la température parfaite pour la digestion est de 30 °C. C'est pourquoi le serpent cherche à atteindre cette température, en se chauffant au soleil par exemple quand il vient de se nourrir. Les serpents peuvent avaler une grande quantité de nourriture en une seule fois et sont capables de jeûner pendant de nombreux jours suite à cela. Un Python réticulé a survécu pendant 2 ans ½ sans s'alimenter. Il arrive particulièrement souvent que le serpent jeûne en captivité. On a constaté que les serpents ne s'alimentent pas au cours de la période qui précède la mue, mais les jeunes serpents ont besoin de se nourrir plus fréquemment.

Cobra indien

Les serpents sont tous zoophages (carnivores). Les serpents utilisent, de façon générale, deux types de chasse : soit ils pratiquent l'embuscade, soit ils maraudent. Le serpent s'approche lentement de sa proie une fois qu'il l'a repérée puis il s'arrête à une certaine distance. La tête du serpent joue un rôle important lors de l'attaque : il la projette en avant au moment de saisir la proie tout en ouvrant les mâchoires et frappe ainsi sa proie particulièrement violemment. Les espèces arboricoles (comme certains boas) ont une approche différente : ils se laissent pendre à une branche et se laissent choir sur leurs proies.

Les serpents procèdent de quatre manières différentes suivant les races pour donner le coup de grâce : les constricteurs étouffent leur proie, la majorité des espèces inoculent un venin neurotoxique, les serpents minutes ingèrent directement leur proie. Une majorité de couleuvres ont une salive toxique et utilisent aussi la constriction. La mise à mort par constriction est la plus primitive. Boas, pythons et certaines couleuvres maintiennent leur victime dans leurs mâchoires et enroulent leur corps autour d'elle en la comprimant pour l'étouffer. Certains cobras africains, tels que "Naja nigricollis" et "Naja mossambica", mais aussi certains cobras asiatiques sont des serpents cracheurs, autrement dit qu'ils peuvent projeter leur venin à plusieurs mètres grâce à une spécialisation des crochets à venin.

De façon générale, les serpents ont une très mauvaise vue : le champ visuel d'un animal se déplaçant au ras du sol étant d'autre part limité, certains serpents se dressent sur leur corps lorsqu'il s chassent ; ils se repèrent dans leur milieu en sentant les odeurs et les déplacements d'air grâce à leur langue bifide. La cavité buccale des Squamates abrite un organe sensoriel pair spécifique : l'organe chimio-sensible de Jacobson. Les extrémités de la langue bifide pénètrent dans chacune des deux cavités de l'organe de Jacobson positionné dans le palais. Les boïdés et certains vipéridés (crotalidæs), eux, ont une image thermique de la proie. Ils sont sensibles aux radiations infrarouges et peuvent percevoir les plus infimes changements de température.

Il n'est pas rare que l'aspect extérieur d'un serpent se confonde particulièrement bien avec la végétation.

Prédateur

L'ophiophagie est le fait de capturer et consommer des serpents, certains mammifères, oiseaux ou autres reptiles sont des prédateurs sténophages d'autres des prédateurs opportunistes.

Locomotion

Les serpents se déplacent principalement selon 4 modes de propulsion. Comme les serpents n'ont aucun membre, ils ont adapté des méthodes différentes pour se déplacer sur le sol ou dans l'eau.

Interaction avec les humains

Au moins 421 000 envenimements et 20 000 morts sont causés par des morsures de serpent chaque année[3] ; et les nombres pourraient s'élever jusqu'à 1 841 000 envenimements et 94 000 morts. Les régions les plus touchées sont l'Asie du Sud, l'Asie du Sud-Est et l'Afrique sub-saharienne.

De nombreux serpents sont tués, dont par les insecticides ou sont écrasés sur les routes (phénomène dit de roadkill[4], [5]) ou dans les champs par les engins, ou encore directement par l'homme à cause de la crainte qu'ils suscitent.

Symbolique

Généralités

La symbolique du serpent est l'une des plus profondes et complexes. Il n'est guère de cultures et de mythologies qui n'aient leur Grand Serpent, presque toujours marin et ambigu, sinon ambivalent.

Serpents et dragons, amphisbènes, basilics, guivres, hydres, chimères, les monstres ophidiens sont présents sous de nombreuses formes dans presque l'ensemble des folklores. Ils y jouent deux rôles principaux : celui de gardien (légendes de la Toison d'Or, de saint Georges) ou d'initiateur (Fáfnir et Sigurd).

Le "Grand Serpent", le Trimégiste, cosmogonique ou cosmique, n'a jamais cessé de hanter l'imaginaire des hommes, de Ras Shamra au Loch Ness ; il cristallise les peurs, les angoisses, les désirs, les espoirs. On remarquera d'ailleurs que la figure serpentine est fréquemment présente dans les "hallucinations", chamaniques ou non, génèrées par des plantes psychotropes[6].

Le serpent ne peut être regardé en face, comme le Soleil dont il semble l'antagoniste parce que le serpent qui a les paupières soudées ne cille pas ni ne semble jamais dormir. Opposé au «Feu Primal», il est cependant fortement associé à la Terre à cause de son mode de déplacement. Puisque chthonien et rival de la lumière primale, il est associé au monde des morts et de la nuit ; sans doute aussi parce que son corps étrangement froid semble se passer de la chaleur de la vie. Dans la mesure où il connaît les secrets de l'après-vie et qu'il est une figure de patience, il devient symbole de toute sagesse et de gnose ; il est fréquemment le hiérophante du héros perdu (comme Sigurd toujours mais aussi Marduk). Il possède un savoir inquiétant et mystérieux, essentiel et vital, capable de révéler l'avenir et le passé. Il est aussi associé à l'Eau parce que ses écailles le rapprochent du poisson (sinon que comme l'ensemble des reptiles elles sont soudées contrairement aux poissons) et par sa reptation qui le fait se mouvoir comme une vague mouvante. Il est l'être qui se joue des catégories topiques, identique de corps et de régime qu'il habite dans l'eau ou sur terre ; rien de surprenant tandis que plusieurs mythes l'aient pourvu d'ailes. Le Grand Serpent porteur de connaissance, évoque un autre porteur de lumière, Lucifer.

Le serpent est aussi l'animal qui se régénère puisque la saison venue il mue, il change de peau : il fait peau neuve. Il représente l'une des plus vieille aspirations chimériques à la jeunesse éternelle, rajeuni ou plutôt jamais mort. Les Alchimistes pensent que la pierre philosophale est logée dans sa tête oblongue.

Il semble fréquemment s'opposer à un dieu, au Dieu, à l'aigle, symbole de Zeus olympien qui affronte Typhon, le Satan qui s'oppose au Dieu biblique, Marduk et Tiamat, Thor pêchant Midgardsorm (terrifié et momentanément paralysé par son regard), Thrætona et Azi Dahaka en Iran, Apollon et Python, Héraclès et l'Hydre de Lerne, Saint Georges et le Dragon.

Toutes les traditions ont des reptiles titanesques et volants qui mêlent la puissance physique à l'intelligence, alors que d'autres opposent au travers du serpent et du héros salvateur, la domination de l'esprit sur le corps, ou la domination de l'homme sur la nature, ou sa nature sauvage.

Exemples

Le Léviathan est présent dans les poèmes mythologiques phéniciens de Ras-Shamra (1300 avant notre ère). le Lucifer préchrétien lui aussi était représenté par un serpent ailé. Dans l'ancienne Égypte, on le retrouve peint sur les sarcophages, gravé sur des monolithes et dans les pierres des pyramides et des temples.
Lorsqu'il se mord la queue, comme dans certaines de ses représentations, par exemple l'«Ouroboros», il est le symbole du cycle illimité de la vie et de la mort. Il se retrouve non seulement en Grèce antique mais également dans de nombreuses civilisations sous un autre nom ; ainsi, le serpent qui enserre, en quelque sorte, l'entière création entre ses anneaux, entoure et comprend tout ce qui est , emblème de toute perfection.
Chez les Grecs anciens, le serpent Python est l'hôte du temple de Delphes d'où Socrate tirera sa devise, «connais-toi toi-même», celle-ci étant rédigée au fronton de ce temple. Il représente ici le symbole même de la sagesse philosophique, le pouvoir de la connaissance et du savoir. Le serpent est aussi un des attributs du dieu des médecins Esculape et d'Hermès qui le portent sur leurs caducées.
C'est aussi Midgardsormr, le Grand Serpent de la mythologie Nordique qui vit dans la «Grande Mer» essentielle qui entoure le monde du milieu (Midgard, d'où son nom), la terre des hommes au centre de laquelle se trouve la terre des dieux, Asgard. Au-delà de la Mer et des anneaux protecteurs de Midgardsormr se trouve Utgard où sont les puissances mauvaises et destructrices, les Géants et les Forces du Chaos ; en mordant sa queue il assure au monde humain sa cohésion et sa solidité. Au centre de ce monde conçu comme un gigantesque fuseau se retrouve l'axe du monde, Yggdrasil, le grand Arbre Sacré qui peut-être le Grand Serpent lui-même parce qu'il est quelquefois nommé Jörmungandr (Baguette magique/géante) comme Midgardsormr dont la fonction est la même : assurer la cohésion de l'Univers, sans lui c'est le Ragnarök. Le mythe nordique a par conséquent besoin d'un héros pour contrer cette peur de l'anéantissement total : Thor, qui tente une fois de pêcher Midgardsormr sans y parvenir puisque empêché par un géant témoin du combat ; le duel entre le Grand Serpent et le dieu du tonnerre se terminera avec la mort des deux lors du Ragnarök[7]. Parce qu'il est l'ennemi au moins potentiel du farouche fils d'Odin, le Serpent a fini par être associé aux créatures du Mal, il est devenu le fils de Loki, dieu du désordre et de la ruse.
On retrouve cette idée dans le Mahâbhârata, texte fondateur de la mythologie hindoue, où le pinaka, l'arc de Shiva, porte le Grand Serpent-arc-en-ciel enroulé sur la corde qui permet de tendre l'arc. Cette image est lourde de signification car l'arc-en-ciel est perçu comme un pont entre le ciel et la terre.
Chez les Hindous, le serpent Kundalinî est le canal d'énergie central qui relie ensemble les 7 chakras dans une double ellipse qui n'est pas sans évoquer à nouveau la chaîne de l'ADN.
Dans la symbolique judéo-chrétienne, le serpent représente le Mal et la tentation. Dans la Genèse, Satan prend la forme d'un serpent pour inciter Ève à manger le fruit défendu. Dans son Apocalypse Saint Jean représente Satan, le Diable, comme le Serpent ancien, le séducteur des nations. On le retrouve aussi comme dragon marin, Rahab («Job», 16 - 12) ou le légendaire serpent Léviathan («Isaïe», 27 - 1). C'est contre lui que JHVH engage un combat mémorable («Exode», 34 - 22) et inaugure ainsi le début des temps. Paradoxalement, il représente aussi la guérison, sous la forme du Serpent d'Airain construit par Moïse, qu'il suffisait de regarder pour neutraliser le venin des «serpents ardents»; c'est «semblable au Serpent de de Moïse» que Jésus se représente lui-même face à Nicodème, assumant la même fonction symbolique.
On retrouve aussi le serpent ailé dans la figure amérindienne bien connue de Quetzalcoatl (pour les anciens mexicains, Kukulcan pour les Mayas, Gucumatz pour les Quichés), le dieu pacifique et dieu éducateur. La tradition amérindienne attribue à Quetzalcoatl l'invention du tissage, de la céramique et du zéro, autrement dit des mathématiques, associé avec la précision qu'on sait, à l'astronomie.
Dans le bouddhisme tibétain, le serpent représente l'aversion, l'un des trois poisons de l'esprit avec l'avidité (représentée par un coq) et l'ignorance (représentée par un cochon) .

Iconographie

Saint Jean l'Évangéliste, Jan van Eyck

Dans l'iconographie antique le caducée, attribut de Mercure porte deux serpents, alors que le bâton d'Esculape n'en porte qu'un seul. On trouve aussi le serpent dans les représentations d'Apollon terrassant Python ou d'Hercule enfant en train d'étrangler un serpent ou adulte combattant Achéloüs métamorphosé en serpent. Une des plus célèbres représentations du serpent dans l'art est le groupe sculpté dit du Laocoon[8], illustration d'un épisode de l'Iliade qui inspira le titre d'un ouvrage de Lessing. La chevelure de Méduse est constituée d'un nœud grouillant de vipères, qu'on retrouve sur le bouclier de Persée son vainqueur. Les figures allégoriques de l'envie[9] sont aussi représentées avec une chevelure de serpents.

Les textes ont apporté aux peintres historiques matière à des épisodes où le serpent figure de façon prééminente, surtout la mort d'Eurydice (femme d'Orphée) , piquée par un serpent et celle de Cléopâtre, qui se suicide en se laissant mordre par un aspic.

Dans l'iconographie chrétienne, le serpent est un symbole ambigu. Il apparaît dans les illustrations du récit de la tentation d'Adam et Ève (Nahash) où il symbolise le tentateur, le mal, le péché mais aussi l'avènement de la mort. Par extension il devient un attribut de Lilith[10]. Il figure aussi dans les représentations de Moïse changeant en serpent la verge d'Aaron, ou l'épisode du serpent d'airain[11].

Saint Jean l'évangéliste est quelquefois représenté tenant la coupe de poison qui se transforme en serpents quand il la bénit [12].

Quand le serpent apparaît foulé aux pieds (par exemple les représentations de la Vierge de l'Immaculée Conception, il représente le mal écrasé par la foi, de même que dans le bestiaire sculpté des cathédrales où il est associé aux crapauds, mais il est aussi, avec le miroir, un des attributs de la Prudence.

Dieu du panthéon hindou, Shiva porte une guirlande de serpents autour du cou. Le serpent apparaît aussi dans les représentations de Bouddha protégé par le Naga.

Liens externes

Bibliographie

Filmographie

Notes

  1. Il existe par contre des lézards apodes (sans pattes), qui ne sont pas des serpents. Ce sont des quadrupèdes dont les pattes se sont atrophiées plus ou moins totalement, en accord avec leur mode de vie de fouisseur.
  2. Lee, Michæl S. Y. ; Andrew F. Hugall, Robin Lawson & John D. Scanlon. "Phylogeny of snakes (Serpentes)  : combining morphological and molecular data in likelihood, Bayesian and parsimony analyses". Systematics and Biodiversity 5 (4)  : 371–389.
  3. The Global Burden of Snakebite : A Literature Analysis and Modelling Based on Regional Estimates of Envenoming and Deaths, par Anuradhani Kasturiratne, A. Rajitha Wickremasinghe, Nilanthi de Silva, N. Kithsiri Gunawardena1, Arunasalam Pathmeswaran, Ranjan Premaratna, Lorenzo Savioli, David G. Lalloo et H. Janaka de Silva, PLoS Medicine, consulté le 4 novembre 2008
  4. Campbell, H. 1953. Observations of snakes DOR in New Mexico. Herpetologica 9 (4)  : 157-160.
  5. Campbell, H. 1956. Snakes found dead on roads of New Mexico. Copeia 1956 (2)  : 124-125.
  6. Voir par exemple le documentaire de Yann Kounen d'Autres Mondes sur l'initiation chamanique
  7. On remarquera qu'il n'est pas innocent que Midgardsormr soit le frère du loup Fenrir, autre fauteur direct du Ragnarök, et de Hel, maîtresse de l'Empire des morts ! Encore une fois le grand Serpent transcende l'ensemble des catégories.
  8. Musées du Vatican
  9. Voir par exemple Giotto : Les Sept Péchés capitaux, l'Envie, 1306, Chapelle des Scrovegni (Padoue)
  10. John Maler Collier, Lilith, 1892
  11. Voir Antoine van Dyck, Moïse et le Serpent d'airain, 1621. Musée du Prado, Madrid ou les illustrations de Gustave Doré pour la Bible.
  12. Van Eyck, Le Polyptyque de l'Agneau mystique (1432), cathédrale Saint-Bavon, Gand

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"SERPENTES"

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