Dualité dans l'Égypte antique
La dualité était un des concepts égyptiens ; pour les égyptiens de l'antiquité, tout ou presque allait par paire soit complémentaire, soit antithétique ...
La dualité était un des concepts égyptiens ; pour les égyptiens de l'antiquité, tout ou presque allait par paire[1] soit complémentaire, soit antithétique :
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les «Deux Terres» (Tȝ. wy, Taouy), la Haute-Égypte et la Basse-Égypte représentant le double-pays | |||||||||||||||
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le lotus (Šmˁ) et le papyrus (Ḥȝ), les plantes héraldiques de Haute et de Basse-Égypte | |||||||||||||||
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les «Deux Brillantes» (Psḏ. ty), nom d'une divinité | |||||||||||||||
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les «Jumeaux royaux» (sȝ-ty-bjty), les dieux Shou et Tefnout | |||||||||||||||
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les «Deux Maîtres» (Nbwy), Horus et Seth | |||||||||||||||
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les «Deux Maîtresses» (Nbty), les deux déesses protectrices, Nekhbet (Nḫb. t), le vautour blanc de Haute-Égypte et Ouadjet (Wȝḏy. t), le cobra de Basse-Égypte ; les deux maîtresses composent le nom de Nebty dans la titulature du pharaon | |||||||||||||||
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le jonc (sw. t) ainsi qu'à l'abeille (bj. t) font aussi partie de la titulature du pharaon | |||||||||||||||
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la «double couronne» (sḫm. ty, Pschent, littéralement les deux puissantes) qui associe la couronne blanche oblongue (Ḥḏ. t, Hedjet ou Šmˁs), de l'ancien royaume du Sud (Haute-Égypte) et la couronne rouge, plate à fond relevé (Dšr. t, Desheret ou Mḥ (w) s), de l'ancien royaume du Nord (Basse-Égypte) | |||||||||||||||
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l'Orient (Jȝb. t) et l'Occident (Jmn. t) [2] | |||||||||||||||
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le bien (bw-nfr) et le mal (bw-jqr), littéralement lieu bon et lieu mauvais | |||||||||||||||
l'harmonie (maA. t) et le désordre (isf. t), littéralement lieu bon et lieu mauvais | ||||||||||||||||
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la «double porte» (rw. ty), entrée du palais ou du temple | |||||||||||||||
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la «Double campagne de la Satisfaction d'Osiris» (Sḫ. t-Ḥtp n (y). ty Wsjr), un nom du paradis | |||||||||||||||
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l'Égypte (km. t, kemet, la terre noire) et l'étranger (dšr. t, le désert) |
Égyptien hiéroglyphique
\ | Singulier | Duel | Pluriel |
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Masculin | un bras ˁ |
deux bras ˁ. wy |
des bras ˁ. w |
Féminin | un œil jr. t |
deux yeux jr. ty |
des yeux jr. wt |
La dualité occupait une place si importante dans la pensée égyptienne, qu'il existait un nombre grammatical spécifique pour la représenter : le «duel» (qui s'ajoute au singulier et au pluriel). Ce nombre, ayant des caractéristiques différentes du pluriel, est utilisé pour l'ensemble des mots ou notions allant par paires : les bras, les yeux, les obélisques, etc. Le duel est signifié par l'ajout d'un suffixe spécifique au nom : . wy au masculin et . yt au féminin (l'accord de l'adjectif est , lui, le plus souvent omis). À noter que la dualité peut aussi être marqué par le doublement du hiéroglyphe déterminatif (forme le plus souvent qualifié d'«archaïque»).
Le triel n'est pas attesté en égyptien et un triplement du hiéroglyphe déterminatif représente le pluriel[3].
Dieux
Quasiment l'ensemble des divinités étaient associées par paires et souvent de même racine nominale (comme dans l'Ogdoade d'Hermopolis : Amon et Amonet, Heh et Hehet, Kekou et Kekout, Noun et Nounet).
Notes
- ↑ Cette marque de dualité est le plus souvent caractérisée par y (masculin) ou ty (féminin) dans le suffixe du mot.
- ↑ Exemple :
- ↑ Le pluriel est le plus souvent signalé par le suffixe w.
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