Haut barrage d'Assouan

Le Barrage d'Assouan, aussi nommé Haut Barrage d'Assouan, est un barrage hydroélectrique construit en 1970 à sept kilomètres en amont d'Assouan sur le Nil en Haute-Égypte.



Catégories :

Barrage hydroélectrique - Barrage égyptien - Barrage en remblai - Géographie de l'Égypte - Index égyptologique - Architecture soviétique

Recherche sur Google Images :


Source image : mesanneesixties.skynetblogs.be
Cette image est un résultat de recherche de Google Image. Elle est peut-être réduite par rapport à l'originale et/ou protégée par des droits d'auteur.

Page(s) en rapport avec ce sujet :

  • Le Barrage d'Assouan, aussi nommé le Haut Barrage d'Assouan est un barrage... d'Assouan allait convertir cette partie du fleuve en l'immense lac Nasser, ... (source : dessine-moi-un-voyage)
  • Le barrage permet par conséquent à Nasser de se légitimer, non seulement auprès du ... Le Haut Barrage d'Assouan est la colonne vertébrale de la prospérité de ... (source : arte)
  • pelé le Haut Barrage d'Assouan est un barrage hydroélectrique construit en ... RESSOURCES / Le niveau de l'eau dans le lac Nasser va enregistrer des taux... (source : gom.com)
Barrage d'Assouan
Localisation
Pays Égypte Égypte
Cours d'eau Nil
Coordonnées géographiques 23° 58′ 12″ N 32° 52′ 37″ E / 23.97, 32.877
Barrage d'Assouan
Objectifs et impact
Vocation Énergie et Irrigation
Date de mise en service 1970
Surface irriguée 700000
Structure
Type Poids
Hauteur du barrage
(lit rivière)
111 m
Réservoir
Altitude du réservoir 183 m
Volume du réservoir 169 000 Mm3
Surface du réservoir 650 000 ha
Centrale hydroélectrique
Capacité énergétique 2 100 MW
Production annuelle 10 000 GWh/an
Barrage - hydrologie

Le Barrage d'Assouan, aussi nommé Haut Barrage d'Assouan (Arabe : ???? ??????;  : as-Sad al-'Aly), est un barrage hydroélectrique construit en 1970 à sept kilomètres en amont d'Assouan sur le Nil en Haute-Égypte. Il est décrit comme un des plus grands du monde. Sa capacité de retenue est de 169 milliards de mètres cubes d'eau.

Il a été construit en supplément de l'ancien barrage d'Assouan (lui même surélevé deux fois) qui ne donnait pas satisfaction en terme d'efficacité et de sécurité. Ce dernier est cependant toujours en fonctionnement et continue de produire de l'énergie hydroélectrique.

Sans ce barrage, le Nil inonderait chaque été les plaines fertiles de la vallée, à cause de l'affluence d'eaux provenant de toute l'Afrique de l'Est. Ces inondations apportaient des nutriments et des minéraux (limon) qui rendaient fertile le sol de la vallée du Nil, et permettaient l'agriculture. Mais, l'augmentation de la population dans la vallée rendait indispensable le contrôle des eaux pour protéger les installations agricoles et les exploitations de coton. Les années de «grandes crues», des récoltes entières étaient perdues, tandis que les années où la crue était moindre, la population souffrait de la sécheresse et de famine. L'objectif de ce projet était de réguler les crues, de produire de l'électricité pour le pays, et de former un réservoir d'eau pour l'agriculture.

En 1952, le président égyptien Gamal Abdel Nasser amorça ce projet avec pour objectifs de rendre l'eau disponible tout au long de l'année, d'étendre les surfaces irriguées, de perfectionner la navigation sur le fleuve et de produire de l'électricité. Il permettra aussi d'atténuer les dégâts génèrés par des inondations ou des sécheresses.

Nasser demanda en premier lieu une aide financière et technique des États-Unis ainsi qu'à la Grande-Bretagne qui, tout d'abord, acceptèrent d'aider à sa construction, moyennant un prêt de 270 millions de leur part. Mais, le projet fut annulé en juillet 1956, pour des raisons toujours obscures. Un contrat d'armement secret avec la Tchécoslovaquie (Bloc communiste) et la reconnaissance par l'Égypte de la République populaire de Chine sont les raisons probables, avancées par les historiens. Peu après, Nasser nationalisa le Canal de Suez, dans l'objectif de financer le barrage par les frais de passage. Cet épisode donna lieu à la Crise du canal de Suez, qui se termina par l'ordre de l'ONU à la France, la Grande-Bretagne et Israël d'évacuer le territoire égyptien, et par conséquent à la victoire de Nasser. Aussi pour construire ce barrage, l'Égypte chercha à faire partie de la sphère d'influence soviétique et Nasser se tourna vers l'Union soviétique, qui assumera un tiers de la construction et apportera à peu près 400 techniciens. L'Égypte cessa alors de faire partie des pays non alignés.

Assouan sur le Nil au nord du lac Nasser

Sa construction dura à peu près onze ans et mobilisa quelques 30 000 travailleurs. Construit 6 km en amont de l'ancien barrage d'Assouan, c'est un gigantesque ouvrage de 42, 7 millions de m³, long de 3600 mètres, épais de 980 mètres à sa base et 40 mètres à son sommet et haut de 111 mètres. Au maximum, 11 000 m³ d'eau peuvent passer chaque seconde au travers des vannes du barrage. De plus, en cas d'urgence, 5 000 m³ par seconde peuvent être évacués par le canal Toshka reliant le réservoir à la dépression Toshka. Le réservoir forma le lac Nasser, long d'environ 550 km sur 10 km de large en moyenne (35 km au maximum), sur une superficie de 5 250 km² et d'une capacité de retenue de 157 km³ d'eau.

Le barrage contient douze générateurs électriques de 175 mégawatts chacun, développant une puissance totale de 2, 1 gigawatts. L'exploitation électrique commença en 1967. Lorsque le barrage atteint pour la première fois sa production électrique maximum, il produisait alors la moitié de l'électricité égyptienne (et toujours 15% en 1998) et permit de relier la majorité des villages égyptiens au réseau électrique pour la première fois. Les effets des dangereuses crues de 1964 et de 1973 et les sécheresses menaçantes de 1972–73 et 1983–84 purent être atténués. Une nouvelle industrie liée à la pêche a pu être créée autour du lac Nasser, quoique son éloignement des marchés lui pose quelques problèmes.

Temples d'Abou Simbel du pharaon Ramsès II, déplacés dans les années 1960 au bord du lac Nasser pour ne pas être inondés par les eaux du barrage d'Assouan.

Le haut barrage d'Assouan :

  • alimente le pays en eau ;
  • régule les crues du Nil ce qui permet un dispositif d'irrigation durant toute l'année (et par conséquent l'intensification de l'agriculture, ce qui amène au final une hausse des rendements) et perfectionne la navigation ;
  • fournit tout le pays en électricité.

Il semblerait que divers problèmes soient apparus au fil des ans depuis l'édification de ce barrage :

  • Les temples d'Abou Simbel du pharaon Ramsès II ont été déplacés dans les années 1960 au bord du lac Nasser pour ne pas être inondés par les eaux du barrage d'Assouan.
  • Un ver du groupe des acœlomates appelé bilharzie (la bilharziose : mise en évidence par Théodore Bilharz) s'installe dans les eaux stagnantes et provoque des maladies (parasites d'organes – reins, vessie, foie, rate – provoquant des hémorragies).
  • L'érosion et l'apport des limons n'est plus équilibrée, entraînant la modification géologique du delta du Nil. Le Nil coule plus vite qu'jusque là et érode son lit à raison de 1, 7 cm par an.
  • L'eau salée pénètre de façon plus importante dans les terres proches du delta, et la nappe phréatique remonte.
  • Le limon fertilisateur est retenu par le barrage, ce qui entraîne sa sédimentation mais aussi le recours des agriculteurs aux engrais chimiques.
  • Le débit du Nil étant moindre, il n'existe plus le contre-courant à l'embouchure du canal de Suez qui limitait les échanges d'eaux et de faunes entre Méditerranée et Mer Rouge. La naissance de nouvelles espèces invasives passant par le Canal de Suez pour rejoindre la Méditerranée a ainsi augmenté de manière significative depuis la construction du barrage [1].
  • Ayant de l'eau à profusion, les agriculteurs font de moins en moins attention aux quantités qu'ils utilisent. Cela pourrait être dangereux pour le futur de l'Égypte .

Recherche sur Amazone (livres) :




Ce texte est issu de l'encyclopédie Wikipedia. Vous pouvez consulter sa version originale dans cette encyclopédie à l'adresse http://fr.wikipedia.org/wiki/Haut_barrage_d%27Assouan.
Voir la liste des contributeurs.
La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 27/11/2009.
Ce texte est disponible sous les termes de la licence de documentation libre GNU (GFDL).
La liste des définitions proposées en tête de page est une sélection parmi les résultats obtenus à l'aide de la commande "define:" de Google.
Cette page fait partie du projet Wikibis.
Accueil Recherche Aller au contenuDébut page
ContactContact ImprimerImprimer liens d'évitement et raccourcis clavierAccessibilité
Aller au menu