Ouadi Natroun

Article de la série Lieux égyptiens
Lieux
Nomes / Villes Monuments / Temples
Région
Basse-Égypte / Moyenne-Égypte Haute-Égypte / Nubie
Localisation
Ouadi Natroun
Ouadi Natroun	30° 35′ 0″ Nord        30° 20′ 0″ Est / 30.58333, 30.33333

Le ouadi Natroun est une vallée localisée dans le désert occidental de l'Égypte, à à peu près 75 km au nord-ouest du Caire et 80 km au sud-est d'Alexandrie.

Dans le conte de l'Oasien (IX^e ou X^e dynastie), un habitant du ouadi Natroun, appelé Khoun-Inpou (Ḫwn-Ỉnpw), dépossédé de son bien par un fonctionnaire prévaricateur, expose en neuf discours d'un style fort relevé la primauté de la justice sur la force.

Durant l'époque pharaonique, cette région était reconnue comme sacrée en raison du natron, composé naturel de carbonate de sodium, bicarbonate, sulfate de sodium et chlore, ayant des propriétés absorbante et antiseptique, qui s'y trouvait en abondance, et qui était essentiel aux cérémonies de purification ainsi qu'à la confection des momies. La très grande consommation de ce produit nécessitait de habituelles visites et le lieu devint vite un sanctuaire. On peut toujours y voir, dans les bâtiments religieux fabriqués plus tard, des colonnes, des linteaux et des pierres qui proviennent de temples anciens actuellement totalement disparus.

Connu sous le nom de Scété (Scetis) durant l'ère chrétienne, l'ouadi Natroun abrita saint Macaire le Grand qui s'y retira en 330. Sa présence attira de nombreux croyants, puis progressivement des églises et des hospices pour les pèlerins furent fabriqués, mais aussi des monastères pour les religieux.

Dès les premiers siècles de notre ère, l'ouadi Natroun a servi de refuge aux chrétiens d'Égypte brimés par les autorités de Byzance puis par le pouvoir musulman du Caire. Ayant fréquemment eu recours à l'exil pour pouvoir préserver leur foi, les Coptes y vivaient, en premier lieu en ermites avant de s'organiser en communautés. C'est ainsi que près de cinquante monastères y ont été établis au IV^e siècle. Actuellement, il n'en reste plus que quatre, toujours habités par des moines :

• Deir El-Suryani (monastère des Syriens)
• Deir Baramos (monastère des Romains)
• Deir Amba Bichoï
• Deir Abu Makar (monastère Saint-Macaire de Scété)

Bibliographie

• Antoine Guillaumont, «Premières fouilles au site des Kellia (Basse-Égypte) », dans Comptes-rendus des séances de l'Académie des inscriptions et belles-lettres, vol.  109, n^o 1, 1965, p.  218-225
• Jules Leroy, Les peintures des couvents du Ouadi Natroun, Institut français d'archéologie orientale, Le Caire, 1982 

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