Gebel Barkal

Le Gebel Barkal est le promontoire rocheux qui domine le site de Napata, site d'un temple d'Amon célèbre et capitale du royaume de Kouch à dater de la XXVe dynastie égyptienne.



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Site égyptologique - Patrimoine mondial au Soudan - Site archéologique du Soudan - Nubie

Gebel Barkal et les sites de la région napatéenne 1
Patrimoine mondial
Vue du Gebel Barkal avec son pic rocheux et à sa base les ruines du temple de Mout

Vue du Gebel Barkal avec son pic rocheux ainsi qu'à sa base les ruines du temple de Mout

Latitude
Longitude
18° 32′ 00″ Nord
       31° 49′ 00″ Est
/ 18.533333, 31.816667
Pays Soudan Soudan
Type Culturel
Critères (i) (ii) (iii) (iv) (vi)
No  identification (ID) 1073
Région 2 Afrique
Année d'inscription 2003  (27e session)

1 Descriptif officiel  (UNESCO)
2 Classification UNESCO

World Heritage Emblem.svg
Documentation du modèle

Le Gebel Barkal (ou Djebel Barkal) est le promontoire rocheux qui domine le site de Napata (Soudan), site d'un temple d'Amon célèbre et capitale du royaume de Kouch à dater de la XXVe dynastie égyptienne.

Les égyptiens le nommaient la "montagne Pure", et le considérait comme le lieu où résidait le dieu Amon. De fait, dès Thoutmôsis III le site est attesté et ne cessera de se développer alors.

La montagne Pure

D'une altitude peu élevée ce mont semble surgir du plateau désertique pour former une haute falaise devant laquelle un piton rocheux se dresse comme s'il avait été détaché de la masse principale.

On a longtemps ignoré cet aspect spécifique de la montagne dans le choix du site par les anciens égyptiens jusqu'à ce qu'à ce qu'un rapprochement de certaines représentations retrouvées dans d'anciens temples éclaire ce point. En effet on peut voir sur un relief du temple de Ramsès II à Abou Simbel mais aussi sur un relief du temple de Mout de Napata, le dieu Amon figuré assis sous une sorte de dais devant lequel se dresse un uræus colossal.

Ce rapprochement entre ces représentations uniques en leur genre et le Gebel Barkal est alors plus net aux yeux des égyptologues qui déjà avaient remarqué la propension singulière des anciens Égyptiens à être fasciné par les formations rocheuses. L'hypothèse d'un tel choix concerne la Cime Thébaine qui domine les nécropoles de l'antique capitale dynastique du Nouvel Empire et dont la forme pyramidale n'échappe à personne et n'est contestée nulle part, quoiqu'aucune intervention humaine sur cette formation ne soit venue confirmer la théorie.

À Napata, le Gebel Barkal et son piton rocheux seraient par conséquent apparus aux yeux des anciens prêtres de la même manière comme une manifestation de la divinité, et il est vrai que sous certains angles cette aiguille de roche est comparable à un cobra couronné soit d'un disque solaire soit de la couronne blanche, la "hedjet".

Restait à vérifier l'hypothèse sur place. Les équipes archéologiques ont alors gravi la falaise et son piton et découvert qu'à son sommet les anciens étaient en effet intervenus. Ils avaient taillé dans la roche une stèle monumentale aux noms de Thoutmôsis III et de Taharka que Nastasen restaura sous son règne. La présence de petites cavités sur la totalité de l'encadrement de la stèle dont certaines toujours pourvues de tenons en bronze atteste pour le reste qu'une feuille d'or y était fixée.

Ainsi chaque matin, la totalité étant orienté vers le sud, les premiers rayons du soleil frappaient la stèle dorée et l'éclat du Gebel Barkal devait être visible toute la journée à des kilomètres à la ronde tel un phare diurne au milieu de la vallée du Nil.

Le Gebel Barkal était par conséquent bien une manifestation tangible du dieu Amon pour les anciens Égyptiens et Nubiens et devait exercer sur eux une certaine fascination.

Vue générale du Gebel Barkal avec son piton rocheux

Le temple d'Amon de Napata

Cartouche lieux.jpg
Article de la série Lieux égyptiens
Lieux
Nomes / Villes
Monuments / Temples
Région
Basse-Égypte / Moyenne-Égypte
Haute-Égypte / Nubie
Localisation
Egypt Karnak test.png




Dès Thoutmôsis III un petit temple est bâti au pied de la montagne en l'honneur de l'Amon local qui probablement intégra par syncrétisme une ancienne divinité nubienne représentée sous la forme d'un bélier. Ce sanctuaire sera ensuite agrandi par les Ramsès puis ne cessera d'être embelli au fur et à mesure que le culte du dieu grandissait, chaque souverain, surtout de la XXVe dynastie, souhaitant laisser sa marque dans l'édification du temple du dieu dynastique. En cela le développement du site est comparable à celui du temple d'Amon-Rê de Karnak même si les proportions de la totalité restent plus modestes.

Le temple se développe sur un axe est-ouest parfait et au dernier stade de son évolution mesurait près de cent-cinquante mètres de longueur pour une largeur de plus de quarante en façade. Celle-ci était marquée par un premier pylône d'architecture égyptienne alignant ses deux môles massifs jadis ornés de mats à oriflammes. Suivait une première cour péristyle sur ses quatre côtés qui donnait sur un second pylône de proportion analogue au premier ainsi qu'à la même ornementation. Ce dernier ouvrait sur une seconde cour pourvue en son centre d'une chapelle reposoir pour la barque divine et protégée par un vaste kiosque soutenu par quatre rangées de sept colonnes, conférant à la totalité un aspect hypostyle. Suivait exactement une salle hypostyle ouverte sur la seconde cour à l'instar de celle du temple de Louxor et comportant elle dix-huit colonnes papyriformes.

Par un troisième pylône qui remonte à la période du Nouvel Empire égyptien, le sanctuaire lui-même commençait. Remontant à une haute époque, il subit de nombreuses modifications surtout suite aux adjonctions des pharaons Kouchites. Dans ce qui devait être la cour du temple d'origine fondé à la XVIIIe dynastie ils rajoutèrent surtout dix colonnes supportant un toit la transformant ainsi en une salle plongée dans la pénombre comme il sied à l'approche d'un lieu saint. Cette salle ouvrait au nord sur une chapelle secondaire et par l'ouest au travers d'un quatrième pylône sur une seconde salle à colonnes comportant une chapelle pour la barque divine en son centre et distribuant le naos principal positionné dans l'axe du temple et des sanctuaires secondaires de part et d'autre.

Le temple fut aussi pourvu d'un dromos constitué de criosphinx dont certains exemplaires furent prélevés sur le site du temple d'Amenhotep III à Soleb. De même deux lions couchés d'une facture remarquable et remontant à la même époque encadraient le pylône du temple. D'autres sculptures prestigieuses ornaient ce sanctuaire dont une série de colosses à l'image des souverains de Koush que les armées de Psammétique II firent tomber et martelèrent lors de leur razzia sur Napata au VIIe siècle av. J. -C. .

Plan du grand temple d'Amon de Napata localisé au pied du Gebel Barkal

La comparaison avec l'exemple thébain ne s'arrête pas là. Légèrement plus au sud, Taharqa fit bâtir ou restaurer en l'honneur de Mout un sanctuaire semi-rupestre qu'il dota d'une salle soutenue par des colonnes aux chapiteaux hathoriques mais aussi de deux pylônes encadrant une cour. Le sanctuaire qui s'enfonçait dans la roche comportait qui plus est une série de piliers décorés de grandes figures du dieu Bès associé au culte de la parèdre d'Amon.

Ainsi si par sa proximité presque intime avec le Gebel Barkal le sanctuaire de Mout remplissait un rôle spécifique dans la théologie qui s'exprimait sur ce site, par sa position méridionale il rappelait son exemple de Thèbes et devait être non moins intimement lié aux cérémonies du grand temple d'Amon de Napata.

D'autres temples furent ensuite édifiés entre ces deux principaux sanctuaires de sorte que sur tout le front de la falaise s'alignaient pas moins de treize temples disposés en éventail.

Ce site est sur la liste du patrimoine mondial en Afrique au Soudan.


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"The pyramids of Gebel Barkal"

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 27/11/2009.
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