Temple d'Hathor

Le Temple d'Hathor localisé à Memphis est un temple égyptien voué au culte d'Hathor. Il a été fondé et construit pour la majeure partie par Ramsès II, pharaon de la XIXe dynastie comme en témoignent les nombreux cartouches relevés sur les parois toujours en place.



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Temple égyptien - XIXe dynastie égyptienne

29°52′N 31°15′E / 29.867, 31.25

Cartouche lieux.jpg
Article de la série Lieux égyptiens
Lieux
Nomes / Villes
Monuments / Temples
Région
Basse-Égypte / Moyenne-Égypte
Haute-Égypte / Nubie
Localisation
Egypt Karnak test.png
Memphis
Coordonnées géographiques : 29°52'N, 31°15'E



Le Temple d'Hathor localisé à Memphis est un temple égyptien voué au culte d'Hathor. Il a été fondé et construit pour la majeure partie par Ramsès II, pharaon de la XIXe dynastie comme en témoignent les nombreux cartouches relevés sur les parois toujours en place. Il se trouve à à peu près soixante-dix mètres au sud de l'enceinte principale de l'antique capitale, longeant une voie processionnelle ornée de différents édifices et statues et qui, partant du grand temple de Ptah, devait relier une autre enceinte consacrée à sa parèdre Sekhmet selon les descriptions anciennes de la cité, téménos qui reste d'autre part à identifier sur ce vaste site envahit par les palmeraies.

Découvert dans les années 1970 en même temps que les vestiges en granite d'un autre édifice du même règne localisé lui à proximité du grand colosse couché de Memphis, ce petit temple d'Hathor a été identifié et fouillé par l'égyptologue Abdulla el-Sayed Mahmud lors d'une première campagne de fouille en 1971. Il dégagea alors la moitié d'un pylône et les deux tiers d'une cour à portiques supportés par des colonnes aux chapiteaux hathoriques dont l'affleurement d'un exemplaire donna le signal d'une découverte inédite. D'autres campagnes de fouilles ont poussé les investigations et depuis son plan d'ensemble a été restitué, mais il reste toujours à le dégager de la gangue de sable et de terre qui l'emprisonne.

Chapiteaux du temple d'Hathor à Memphis

En effet, au contraire de la majorité des autres édifices de Memphis, ce dernier n'est pas arasé jusqu'aux fondations et les chapiteaux et murs qu'on distingue toujours sont en réalité le sommet des différents éléments composant un temple qui semble émerger de la terre. On s'en rend compte en visitant le site et en examinant les reliefs des murs qui nous présentent des scènes tronquées dont la majeure partie est sous terre.

De même les chapiteaux hathoriques ont été découverts toujours en place ou ont été redressés sur des fûts de colonnes de plus de deux mètres de diamètres et qui sont toujours ensevelies au deux tiers, comme le reste du petit sanctuaire qui suivait cette cour péristyle d'accueil.

La totalité mis au jour nous présente un édifice d'environ cinquante mètres de longueur sur vingt de large au niveau du pylône, soit un temple de dimension identique et identique dans son aspect au temple reposoir édifié par Ramsès III dans la grande cour du temple d'Amon-Rê de Karnak.

Orienté nord-sud, il ouvre en direction de l'Hout-ka-Ptah, l'enceinte du grand temple de Ptah. Cet accès composé par un pylône d'une vingtaine de mètres de large et repéré dès le début des fouilles, devait immédiatement précéder la cour péristyle dégagée, à moins qu'il ne se trouve précédé lui-même d'une première cour qui serait, elle , toujours enfouie, ce qui expliquerait l'absence de vestiges visibles. En tout état de cause la cour péristyle aux chapiteaux hathoriques précédait la zone d'un sanctuaire tripartite comportant la salle principale du culte.

Si le pylône n'est pas décoré sur ses faces extérieures nord, il l'est en ce qui concerne son portail d'accès et ses parois internes qui forment ainsi le mur nord de la cour. Celle-ci est fermée au sud par un mur qui devait être certainement précédé de piliers formant le pronaos, car deux pilastres sont toujours en place et décorés de reliefs comme la totalité du mur ouest dans lequel ils sont engagés, et semblent indiquer que deux rangées de piliers ou de colonnes précédaient le sanctuaire.

Les reliefs partiellement mis au jour nous présentent les scènes d'offrande classiques où Pharaon se tient devant diverses divinités, mais également des scènes liées à son jubilé, le Heb-Sed, comme la course rituelle du roi portant la couronne atef et tenant dans chaque main les vases hes. On notera toujours des scènes montrant les rites de fondation du sanctuaire, accomplis par le roi en présence de la déesse Seshat. La totalité est de qualité et sculpté sur du calcaire fin.

Ce petit temple est par conséquent inédit pour cette région car la majorité des édifices et monuments fabriqués dans ces matériaux ont été démantelés et détruits depuis des millénaires pour produire de la chaux, ou réutilisés comme matériaux de choix pour les nouvelles constructions de la ville du Caire. Du fait de son histoire qui reste à explorer au vu de ses vestiges mais en particulier de son enfouissement total, le temple aura survécu aux aléas de l'histoire et nous apporte un témoignage précieux sur le culte d'Hathor à Memphis.

La déesse est représentée sous sa forme d'Hathor "nebet Nehet resyt", maîtresse du sycomore méridional mais également de maîtresse de Hetepet Hem, toponyme désignant l'un de ses lieux de culte. Elle portait en outre l'épithète de "iret Rê heri. t tep iten. f" c'est-à-dire d'"Œil de Rê sur son disque", forme solaire de la déesse qui protège le dieu et la rattache clairement au mythe héliopolitain.

La mention du disque "iten" est d'autre part inédite, car si on connaît l'existence d'un temple d'Aton à Memphis pour le règne d'Akhénaton grâce aux tombes du Nouvel Empire de Saqqarah, le temple a été détruit ensuite par les ramessides. Seules les fouilles de Joseph Hekekyan au milieu du XIXe siècle avait permis la découverte au Kom el-Khanzir localisé nord est de l'enceinte du grand temple de Ptah de talatates, ces pierres taillées caractéristiques des monuments amarniens.

Aucun autre vestige portant le nom du dieu solaire de cette période n'avait été retrouvé sur le site de l'ancienne capitale depuis, et il est remarquable de le retrouver mentionné dans l'épithète d'une déesse reconnue comme la propre fille du dieu solaire, sur un monument lui étant particulièrement dédié et construit à une époque où exactement toutes traces de ce culte exclusif du disque ont été effacées par le royal commanditaire.

On hésite toujours à identifier la fonction réelle de cet édifice. Temple reposoir pour les barques divines comme l'exemple thébain de Ramsès III, ou véritable temple consacré à la déesse de l'amour, sanctuaire de la Dame du sycomore méridional comme les textes du Nouvel Empire nous le décrivent ?

Des fouilles à venir et plus poussées permettront probablement de mieux comprendre la place de ce sanctuaire dans l'urbanisme religieux de la ville.

Fouilles

Découverte fortuite en 1969 par des habitants de Mit-Rahineh.

Photos

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"Temple d'Hathor"

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La version présentée ici à été extraite depuis cette source le 27/11/2009.
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