Pyramide de Sahourê

La pyramide de Sahourê qui est de type à faces lisses est la première pyramide qui a été construite sur le site d'Abousir au nord de Saqqarah.



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Pyramide égyptienne de la Ve dynastie - Pyramide à faces lisses - Pyramide d'Abousir - Tombeau de l'Égypte antique

Article de la série Pyramide
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Pyramide de Sahourê

SahurePyramid.jpg

Commanditaire  Sahourê
Ve dynastie
Type  pyramide à face lisse
Hauteur  ∼ 47 mètres
Base  78m70
Inclinaison  50°11'40
Coordonnées  29°53′51.6″N 31°12′12.2″E / 29.897667, 31.203389


La pyramide de Sahourê qui est de type à faces lisses est la première pyramide qui a été construite sur le site d'Abousir au nord de Saqqarah. Son nom antique était «l'âme de Sahourê apparaît dans la clarté».

Sahourê (Ve dynastie) choisit ainsi de bâtir son complexe funéraire à l'endroit où son prédécesseur Ouserkaf fit édifier un temple solaire, déplaçant ainsi le "centre de gravité" du royaume dans cette partie septentrionale de la capitale de Memphis, la transformant en nécropole dynastique.

Malgré son état ruiné, le complexe de Sahourê est idéalement lisible sur le terrain et présente ainsi un ensemble complet des différentes structures qui formaient les fondations funéraires royales de l'Ancien Empire.

Le complexe funéraire

Plan du complexe funéraire de Sahourê

Le complexe funéraire est en effet composé d'un temple bas, ou temple de la vallée, à la lisière des terres cultivées et du désert d'Abousir, d'une chaussée montant vers le temple funéraire du roi qui jouxte la pyramide sur sa face est .

La disposition de ces différents éléments constitutifs du monument funéraire royal se fixe désormais et devient presque classique à dater de ce règne. En effet, l'ensemble des successeurs de Sahourê de la Ve dynastie, mais également de la dynastie suivante, reprendront le modèle développé ici à Abousir.

Le temple de la vallée est actuellement réduit à l'état de ses fondations et de son sol en basalte enfoui sous près de cinq mètres d'alluvions du Nil accumulées au fil des millénaires. Son plan a néanmoins pu être restitué et se composait de deux accès perpendiculaires. L'un, principal, à l'est s'ouvrait par un portique de huit colonnes palmiformes en granit rouge. L'autre, secondaire, localisé au sud comprenait quatre colonnes monolithes aussi en granit. La totalité était bâti sur un haut podium auquel on accédait par des rampes positionnées dans l'axe des colonnades.

Une pièce pourvue de deux colonnes à laquelle on accédait directement par l'est depuis le portique d'accueil et par le sud par un couloir en chicane depuis le portique secondaire, menait à la chaussée ascendante qui reliait les deux parties du temple funéraire. La totalité était construit en pierres de calcaire taillées et décoré de reliefs peints. Le plafond constitué de grands blocs de calcaire aussi était peint en bleu parsemé d'étoiles jaunes.

La chaussée d'environ 235 mètres de longueur était construite sur une rampe qui seule subsiste actuellement. Cette rampe est constituée par des blocs de calcaire colossaux qui, quoique l'érosion ait fait son œuvre, sont toujours en place et rendent idéalement visible l'axe de cette partie du temple qui jadis formait un long couloir plongé dans l'obscurité. Plusieurs éléments de décoration ont pu être retrouvés et nous indiquent que ses murs étaient décorés de reliefs figurant des moments clefs du règne de Sahourê comme ses expéditions au Moyen-Orient ou au Pays de Pount, ainsi qu'une scène inhabituelle représentant certainement des populations bédouines émaciées, victimes d'une famine et étant venue chercher secours auprès de Pharaon. D'autres toujours figurent les étapes principales de la construction de sa pyramide, comme l'acheminement du pyramidion au chantier sous les acclamations des ouvriers. Ces reliefs ont été prélevés du site au XIXe siècle et sont actuellement exposés au musée égyptien de Berlin et au musée du Caire.

Le complexe comprenait en outre une pyramide-satellite localisé au sud-est de la pyramide royale. Elle était encadrée de sa propre enceinte et communiquait par le péribole au temple funéraire ou temple haut.

Enfin, au fond de ce complexe, à l'ouest juste devant la pyramide, se trouvait une petite cour dans laquelle se dressait la stèle fausse porte du roi conçue pour favoriser le passage de son ka du royaume d'Osiris au monde des vivants.

Le temple funéraire

restitution du complexe funéraire de Sahourê

Le temple funéraire quoique ruiné présente de nombreux vestiges et probablement les plus significatifs concernant les temples funéraires ou temples hauts de l'Ancien Empire. Il était accessible à la fois par la chaussée montant depuis le temple de la vallée ou temple bas, mais aussi par une entrée annexe positionnée sur le côté méridional du temple. Elle comportait un portique à deux colonnes de granite, toujours en place, mais dont les chapiteaux ont disparu. Cette pièce a été ultérieurement transformée en chapelle de culte de Sekhmet.

Le temple était constitué d'une partie d'accueil, avec une première antichambre dont le nom nous a été conservé : la chambre des grands. Elle suivait la chaussée et donnait dans une grande cour à ciel ouvert entourée sur ses quatre côtés de portiques soutenus par seize colonnes palmiformes monolithes en granite rouge d'Assouan. Les égyptologues pensent que les nobles qui accompagnaient la dépouille du roi lors de ses funérailles s'arrêtaient dans cette partie du temple et le confiaient alors aux prêtres du temple après les rites de purification d'usage. Un autel servant certainement à ces libations et au dépôt des offrandes quotidiennes a été retrouvé au nord de cette cour qui distribuait les différentes parties intimes du temple, c'est-à-dire réservées aux prêtres du culte royal.

restitution du temple funéraire de Sahourê
d'après Ludwig Borchardt

On peut toujours visiter cette partie constituée d'une série de magasins et de pièces destinées au culte royal mais aussi les cinq chapelles qui enfermaient les statues divines et royales, éléments dont on trouve un précédent dans le temple d'Ouserkaf à Saqqarah. Comme pour le temple de la vallée ou la chaussée montante, le temple haut a livré de très nombreux reliefs qui ornaient jadis ses murs et sont aussi exposés désormais dans les musées égyptologiques. Les scènes religieuses où Sahourê présente des offrandes aux différentes divinités majeures du pays alternent avec des scènes guerrières figurant le souverain sous la forme d'un sphinx debout terrassant les ennemis de l'Égypte, surtout des libyens.

La pyramide

Pyramide de Sahourê

La pyramide culminait à l'origine à près de 47 mètres de hauteur, avec un angle d'un peu plus de 50° et une base de près de 79 mètres. Base irrégulière car une erreur a été commise dans le calcul d'une des faces ce qui fait qu'on a affaire à une base un peu rectangulaire plutôt que carrée. La pyramide était revêtue d'un parement en calcaire fin de Tourah et se dressait sur le promontoire rocheux choisit par Sahourê pour bâtir son complexe. Par conséquent elle dominait la vallée et le lac d'Abousir qui s'étendait en contrebas, à l'endroit où la chaussée aboutissait au temple d'accueil. L'architecture de la pyramide est constituée par un noyau central à six degrés en pierre calcaire qui servent d'appuis à une maçonnerie en pierres taillées soutenant le revêtement ce qui donnait au monument sa forme de pyramide à faces lisses.

Ce qui subsiste aujourd'hui est en particulier constitué des mœllons plus ou moins taillés qui formaient le blocage accumulé entre les assises régulières des murs inclinés qui formaient chaque gradin. La totalité intact présentait une grande cohésion et le prélèvement du parement et des premières assises régulières de pierre a déstabilisé la totalité et produit cette impression d'une colline de pierres entassées. Ces matériaux de choix étaient particulièrement prisés par les carriers coptes puis musulmans qui utilisèrent presque toujours l'ensemble des pyramides comme carrière bien pratique pour de nouvelles constructions ailleurs... Par contre le blocage constitué de pierres de diverses sortes et d'une qualité moindre a été laissé ce qui explique que le monument n'ait pas été arasé totalement.

Cette déstabilisation a eu de profondes répercussions sur le monument et l'a ramassé au point que l'équilibre des forces n'est plus assuré. Les plafonds des couloirs et chambres souterraines se sont ainsi effondrés. La totalité est devenu inaccessible ensuite de séismes qui ont achevé de déstabiliser ce qui avait été épargné. Le plan a pu cependant être relevé quand l'accès était toujours envisageable au siècle dernier et le système était bien plus simple que celui d'Ouserkaf avec un couloir descendant menant à une chambre des herses et qui débouche directement dans le caveau royal. Ce dernier contenait toujours le sarcophage en basalte du roi. Localisé à l'aplomb de l'axe de la pyramide la chambre funéraire était recouverte par une voûte constituée de trois couches de blocs monolithes de calcaire taillés et disposés en chevrons. De cette manière les architectes de pharaon souhaitaient préserver le cénotaphe royal du poids extraordinaire qu'il devait supporter.

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"Pyramide de Sahouré (Abousir)"

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